Entre les ombres
Entre les ombres reflète un été trop chaud que l’on vit dans l’obscurité. Une sécheresse, une chaleur que l’on fuit entre les ombres, aux heures tardives. Le sable entre les mains, le bleu aussi. Une lumière, une poussière que l'on retient. Tout est là, ce sable qui glisse et se cristallise, ces corps qui courbent et rident, dans cette eau opaque qui nous caresse. Des instants fragiles et éphémères qui nous traversent et nous habitent.
été 2020
L’eau bleue nuit,
noire
La fraîcheur du liquide sur la peau
elle a nagé plus loin
ils ont grimpé plus haut
Derrière la terre sèche qui vole, l’herbe grillée
orangée
L’été était trop chaud
Nous avons mis nos corps à l’écart
Fait des allers-retours
la tendresse en manque
et les fleurs
Ils ont couru derrière
L’ombre comme refuge
le sable durci
J’ai entendu ton rire
j’ai absorbé tes cris
la lumière du jour entre et frôle
ta peau craquelée
L’eau ferrugineuse à la source
ton regard qui me fixe, en noir,
Tu t’inscris ici
glisses