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Née en 1986, Charlotte Audoynaud vit et travaille à Saint-Malo.

 

Les photographies de Charlotte interrogent les êtres et le temps. Elle met en scène dans une nature englobante, des corps. La famille comme socle, est au centre de son projet. Avec son ­moyen ­format, elle ­arpente des lieux proches dans une ­temporalité ­restreinte et recherche par le cadrage et la lumière un ­échappatoire au réel. Préférant les lumières naturelles ­et ­fragiles, elle inscrit son travail dans des territoires instables, où les formes et les êtres ­basculent. En juillet 2020, sa série L’être instable est publiée en ligne dans la rubrique Coups de coeur du magazine Fisheye. Depuis le mois de septembre 2020, Charlotte ­Audoynaud a intégré les ateliers d’artistes COEF180 à Saint-Malo.


​En 2016, Charlotte Audoynaud passe son diplôme ­avec l’artiste ­plasticienne ­Ludivine Zambon à ­l’École ­nationale supérieure des ­beaux-arts de Lyon. Avec le ­compositeur Pierre Joseff, elles développent en ­collectif une ­pratique ­artistique faite de projets ­pluridisciplinaires qui mêlent vidéo, ­photo, ­écriture, ­performance et son. Ensemble ils ­re-composent des ­atmosphères ­sombres, froides et ­poétiques où le ­paysage devient ­décor ; les habitants, ­personnages ; les ­objets, accessoires. Ils dressent au fur et à mesure de leur travail un portrait poétique et social de la jeunesse qui les entoure, de leur ­génération, de leurs proches. Ainsi ils réalisent plusieurs oeuvres, ­installations et ­performances. Ils ont eu l'occasion de présenter leur ­travail au cours de ­multiples­ expositions et ­projections comme ­Nouvelle vague, dernière vague, avec ­imagespassages, Le ­jardin des Argonautes, en résonance à la ­Biennale d'art ­contemporain de Lyon, mais aussi Première étoile, ­dernier flocon (Versant vidéo) à la Villa du Parc d'Annemasse.

audoynaud-zambon.com

pierrejoseff.com

Par ailleurs, Charlotte Audoynaud collabore avec ses frères autour du projet musical Gelatine Turner pour qui elle réalise des photographies et vidéos.

gelatine-turner.com

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Les mises en scènes photographiques de Charlotte Audoynaud semblent coupées du monde, des espaces et des histoires du quotidien que nous connaissons. Les rapports de hiérarchie entre les adultes et les enfants s'effacent, ils sont personnages égaux et inventent de nouveaux liens familiaux dans une nature grandiose, initiatique et originelle. La figure maternelle est incarnée tantôt par des personnages, tantôt par la nature elle-même. Charlotte, devenue mère à son tour en 2013, formalise avec ses images, certains sentiments intrinsèque à la maternité, qu'on peine parfois à exprimer dans un quotidien domestique. Ses séries ponctuent le temps qui passe à travers des portraits, des récits d'aventures, à l'instar d'un album de photos de famille. Le temps est un enjeu crucial dans ses photographies. Il est celui qui fait grandir nos enfants et mourir nos parents; mais ici, chacun semble éternel. Son traitement du temps et du portrait sublime la peur de se voir mort ou bloqué dans une image que provoquaient les premiers portraits popularisés au 19e siècle. Devenir immortel dans une photographie de Charlotte, est une invitation à l'errance dans un monde candide, que l'on n'a plus envie, même une fois adulte, de laisser filer.

Alice Delanghe  / 2020

Nous sommes des êtres impermanents, qui vivons dans un monde qui change constamment. Le temps nous ­emprisonne et nous entraîne vers une finalité inévitable. ­Le changement est une notion angoissante de notre vie au point que nous ne ­pensons plus au temps présent, mais au futur incertain. Les enfants regardent les choses ­autour d’eux, ils observent le ­mouvement de la vie et s’émerveillent. Ils comprennent que nous ne sommes pas séparés de la nature, du monde extérieur qui nous entoure. Ils ­embrassent les choses simples, s’immergent dans le vrai temps, le présent. Les petits êtres voient les choses de manière claire et distincte, ils acceptent ­l’impermanence des choses.


Mathilde Audoynaud  / 2020

Déjà, les jours rallongent. Une faible lueur commence à poindre dans les pièces aux murs blanchis par l'homme et jaunis par le temps. Le clair obscur est ici une ode à l’éternel recommencement ; où l'hiver, sombre et morne laisse place à un printemps plus lumineux et vivant. Il dépeint également une ambivalence : une temporalité permanente. Celle de la Terre immuable et majestueuse et la nôtre, nous renvoyant inlassablement à notre condition d'Homme, simple passager sur Terre.

Alexandre Bertand  / 2019

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